Bilan des épisodes de pollution en 2023

Publié le 21 mars 2024

Contenu

Nombre de jours d'épisode de pollution

Chiffres
1
Suffixe
jour
Texte
d'épisode de pollution au dioxyde de soufre. Il s'agit du premier épisode de pollution au dioxyde de soufre depuis 2017.
8
Suffixe
jours
Texte
d'épisode de pollution aux particules PM10.
1
Suffixe
jour
Texte
d'épisode de pollution à l'ozone.
Contenu

En 2023, le Grand Est a été concerné par 10 jours d'épisodes de pollution, tous les polluants confondus. Sont principalement concernées par ces pics de pollution les particules PM10. Aucun épisode n'a concerné l'ensemble des départements.

Un seul des dix jours d'épisode de pollution a porté sur un dépassement du seuil pour le dioxyde de soufre. Ce pic de pollution a été observé en proximité industrielle, dans une zone très restreinte du Haut-Rhin. Il s'agit du premier épisode de pollution au dioxyde de soufre depuis 2017. Cet épisode est à caractère exceptionnel et résulte d'un évènement ponctuel. En effet, les niveaux de fond de dioxyde de soufre sont très faibles sur l'ensemble du Grand Est.

Zoom sur les épisodes de pollution aux particules PM10

Contenu

Les particules sont une famille de polluants atmosphériques qui se présentent sous la forme de minuscules poussières et gouttelettes qui restent en suspension dans l'air et peuvent donc être inhalées par la population. Les PM10 sont des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, soit 5 fois plus fin qu'un cheveu humain.

Il existe différents types d'épisodes de pollution aux particules PM10 en fonction de leur composition :

  • Épisode de type combustion : lorsque les particules sont principalement composées de particules émises par la combustion d'hydrocarbures (trafic routier) et la combustion de biomasse (chauffage).
  • Épisode de type mixte : lorsque s'ajoute une part importante de particules secondaires aux particules de combustion. Les particules secondaires sont des particules formées dans l'atmosphère à partir de différents gaz (ammoniac, oxydes d'azote), émis par diverses sources, dont l'agriculture et le trafic routier, pour former principalement du nitrate d'ammonium.

En 2023, parmi les 8 jours d'épisodes de pollution aux particules PM10, 6 font partie d'un même épisode en février. Lors de cet épisode, une hausse globale des concentrations en PM10 a été observée dans toute la région Grand Est du 10 au 15 février. Le 10 février près de 981 000 personnes ont été exposées à un dépassement de seuil d'information et de recommandations.

L'analyse de la composition chimique des particules a permis d'identifier que l'épisode de février 2023 était de type mixte. Cette hausse des particules de combustion est liée à l'utilisation accrue du chauffage au bois (combustion de biomasse) en lien avec des températures froides à cette période. La part des particules secondaires de nitrate d'ammonium a augmenté compte tenu des conditions favorables à leur formation (présence d'ammoniac, conditions atmosphériques froides et ensoleillées).

Les deux autres jours d'épisode en particules PM10 en 2023 ont eu lieu en janvier (influence des feux d'artifice) et en mars (un deuxième épisode mixte avec influence du trafic routier, du chauffage domestique et de l'agriculture).

Zoom sur l'épisode de pollution à l'ozone

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Un jour d'épisode de pollution contre 7 en 2022. Le 18 juin est l'unique jour d'épisode de pollution à l'ozone, lors d'une période de canicule. Seule une zone très limitée du Haut-Rhin a été concernée.

Qu'est-ce que l'ozone ?

En 2021, l'ozone était responsable de près de 2 400 décès prématurés en France. C'est un polluant secondaire, c'est-à-dire qu'il se créé suite à la réaction entre des polluants précurseurs : les oxydes d'azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV), émis par diverses activités humaines.

L'ozone a besoin de rayonnement solaire (chaleur et lumière) pour se former, c'est donc un polluant estival. C'est lors des canicules que les épisodes de pollution à l'ozone sont les plus propices.

Impacts sur la santé

La pollution à l'ozone présente des effets à court terme (irritation des yeux, du nez, de la gorge, douleurs thoraciques, gêne respiratoire) et peut aussi présenter un impact à long terme (développement de maladie cardiovasculaires et respiratoires).

Impacts sur la végétation

L'ozone agit comme un oxydant en pénétrant dans les végétaux, principalement par les feuilles. Une fois à l'intérieur des feuilles, l'ozone produit une réaction oxydative qui va perturber la photosynthèse. A fortes concentrations, l'impact de l'ozone sur les feuilles des végétaux est visible à l'œil nu. Cela se traduit par une décoloration de la feuille, ou un brunissage, voire des nécroses.

La pollution à l'ozone, en limitant la croissance de la matière organique et en accélérant la dégradation des plantes impacte aussi les cultures agricoles.

En ce qui concerne la sylviculture, le Grand Est est la région française la plus touchée par la perte du nombre de hêtres due à la pollution à l'ozone, et la deuxième pour l'épicéa. L'impact économique est notamment important (perte de production de fourrages) dans les départements de la Moselle et des Vosges (source : ADEME).

Impact de l'ozone sur les cultures de blé en France

Chiffres
14
Suffixe
%
Texte
de perte de rendement en 2020 (source : ADEME)
1
Suffixe
milliard
Texte
d'euros de perte de rendement pour cette seule céréale.
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