Pollution à l'ozone : petit guide pour bien vivre la saison d'été

Visuel
été

Publié le 5 juin 2023

Contenu
Contenu

Comme chaque année, les beaux jours et les fortes chaleurs entraînent une dégradation de la qualité de l'air. Qui se cache derrière cette pollution caractéristique de l'été ? L'ozone !

L'ozone est responsable de la majorité des mauvais indices de la qualité de l'air communiqués par ATMO Grand Est en 2022. Avec cette actu, on vous propose de cerner le sujet pour vous protéger au mieux tout au long de l'été qui ne fait que commencer.

Rendez-vous en bas de la page pour comprendre la différence entre l'indice ATMO et les pics de pollution. 

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, petite précision :

Pollution à l'ozone et couche d'ozone : quelle différence ?

Contenu

Il existe un bon et un mauvais ozone. En effet, si la molécule reste la même, son action est différente en fonction de l’altitude à laquelle elle se trouve.

  1. La couche d'ozone est située entre 10 et 50 kilomètres d'altitude au-dessus de nos têtes dans la stratosphère. Elle est essentielle à la vie sur terre… Et pour cause, elle nous protège d'une partie du rayonnement ultraviolet solaire.
  2. La pollution à l'ozone qui apparaît lorsqu'il fait chaud est quant à elle présente dans les basses couches de l'atmosphère. 

Source : Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, juillet 2022

Contenu
ozone

C’est-à-dire qu'il n'est pas directement rejeté dans l'air. Ce polluant se forme à partir de réactions chimiques entre d'autres polluants précurseurs déjà présents dans l'air et issus des activités humaines : les oxydes d’azote émis par les pots d’échappement des voitures et les composés organiques volatils (COV) issus du trafic routier et de l’industrie.

Ces deux polluants, que l'on appelle primaires, réagissent sous l’influence des rayons ultraviolets et de la chaleur. Les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, qui sont majoritairement émis en zone urbaine, sont transportés vers les zones périurbaines et rurales avant de réagir entre eux pour se transformer en ozone. Si le monoxyde d’azote (NO) émis par le trafic routier permet de détruire une partie de l’ozone en ville, ce dernier est bien moins présent à la campagne.

Pour se développer, l’ozone a besoin de conditions météorologiques particulières : une température caniculaire, peu de vent et un ensoleillement important. Si, par chance, le vent souffle assez fort, la pollution sera dispersée. Elle peut aussi se déplacer et se diriger vers les zones rurales en périphérie des agglomérations sous l'influence des vents. Compte tenu de l’augmentation des températures engendrée par les dérèglements climatiques, l'ozone est le seul polluant pour lequel les concentrations ne baissent pas au fil des années.

L’ozone est irritant pour les voies respiratoires. A fortes concentrations, il peut causer de divers problèmes de santé : à court terme, l’ozone peut provoquer des problèmes respiratoires tels que toux sèche, déclenchement de crises d’asthme ou diminution de la fonction pulmonaire. Lors de la canicule de 2003, les études ont montré une forte corrélation entre l’augmentation des niveaux d’ozone et une augmentation à court terme des hospitalisations et de la mortalité.

Ce polluant a également un impact sur la végétation dont les effets sur les aiguilles des conifères et le feuillage des feuillus s'observent à l'œil nu. 

Contenu

Protéger sa santé et partager les infos utiles : quels sont les bons gestes ?

Contenu
  • Limiter les sorties pendant les heures les plus chaudes de la journée ;
  • Éviter les pratiques sportives intenses pendant les pics de pollution. Préférer les séances de sport tôt le matin ;
  • Continuer d’aérer son logement durant 10 minutes, deux fois par jour (en début de matinée / nuit en été) ;
  • Éviter les précurseurs de l’ozone (peinture, solvant, colle, tondeuse à gazon, véhicules motorisés) ; 
  • Préférer les mobilités douces comme la marche à pied, le vélo ou les transports en commun ;
  • Consulter son médecin en cas d’apparitions de symptômes. 

Retour sur 2022 

Chiffres
7
Suffixe
%
Texte
de la population du Grand Est a été concernée par un dépassement de la valeur cible pour la protection de la santé, contre seulement 2 % en 2021. L’ozone étant un polluant estival, l’intensité de l’été 2022 explique ce rebond.
170800
Texte
personnes ont été exposées à un dépassement du seuil d’information-recommandations en ozone lors de l’épisode de pollution du 15 juin 2022.
4
Suffixe
jours
Texte
de dépassements du seuil d’information-recommandations de l'ozone sur l'été 2022.

Pollution à l'ozone et crise climatique

Contenu

Les changements climatiques participent à l’augmentation globale des niveaux d’ozone sur les 10 dernières années. ​Cependant, la baisse des émissions des polluants précurseurs nécessaires à la formation de l’ozone permet de contrebalancer la formation des pics de pollution.
Petit rappel : l’ozone se forme à partir de polluants précurseurs (COV et oxydes d’azote), dont les émissions sont effectivement en baisse depuis plus de 15 ans.

Chiffres
Préfixe
-
61
Suffixe
%
Texte
pour les oxydes d’azote entre 2005 et 2020
Préfixe
-
43
Suffixe
%
Texte
pour les composés organiques volatils entre 2005 et 2020

Indice ATMO et pic de pollution : quelle différence ?

Contenu

Un mauvais indice ATMO ne va pas forcément indiquer la présence d’un épisode de pollution. 
À l'approche des fortes chaleurs, ATMO Grand Est attire l'attention sur le fait qu'un mauvais indice de la qualité de l'air provoqué par les concentrations en ozone ne traduit pas nécessairement un dépassement de la valeur réglementaire. En effet, la gestion d'un épisode de pollution et l'information quotidienne par l'indice ATMO sont deux outils de communication sur la qualité de l'air bien distincts.

Contenu

L'indice ATMO

Pour l'ozone il sera : 

  • Mauvais : entre 130 et 240 µg/m3 
  • Très mauvais : entre 240 et 280 µg/m3 
  • Extrêmement mauvais : supérieur à 280 µg/m3

Lorsque les indices ATMO en ozone sont mauvais, cela peut inciter des collectivités à mettre en place des plans volontaristes (tarifications préférentielles des transports en commun par exemple) alors même que les procédures réglementaires préfectorales ne sont pas déclenchées.

indice
Contenu

Les seuils d'alerte

Ce sont des procédures inter-préfectorales réglementaires. Les critères de déclenchement s'appuient sur la superficie et la part de la population exposée aux dépassement de seuil. 
Pour l'ozone, les seuils d'alerte sont les suivants : 

  • Seuil d'information-recommandations (niveau de concentration de polluants dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine des populations sensibles) : 180 µg/m3 (moyenne horaire)
  • Seuils d'alerte (niveau de concentration de polluants dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement, justifiant l’intervention de mesures d’urgence)  : 240 µg/m3 (moyenne horaire), 300 µg/m3  (moyenne horaire, dépassée pendant 3 heures consécutives), 360 µg/m3 (moyenne horaire)

Titre
En savoir plus

Contenus
Lors de vos activités sportives
Visuel
Activité sportive

Lors de vos activités sportives

Saviez-vous que vous respirez en moyenne 15 000 litres d'air par jour ? Et que, lorsque vous faite du sport, vous respirez en moyenne 10 à 20 fois plus d'air qu'au repos…

bouton d'actions