Publié le 12 octobre 2023
Comment s'organise la surveillance de la qualité de l'air dans les régions françaises ? Comment les experts travaillent-ils pour réduire la pollution atmosphérique ? Qu'en est-il du Grand Est, première région transfrontalière de France ?
EK : Tout à fait, ce qu’on appelle les AASQA sont définies par la loi LAURE de 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Notre objectif premier est de donner les clés de l’action aux acteurs régionaux pour améliorer la qualité de l’air en faveur de la santé des populations et des écosystèmes et pour faciliter les transitions écologiques.
Ce qui fait notre particularité, c’est une gouvernance collégiale à quatre têtes : les collectivités territoriales, les acteurs économiques essentiellement industriels, les représentants de l’Etat et enfin les associations et personnes qualifiées. La rencontre de ces acteurs et l’intelligence collective nourrissent notre action.
EK : Nous avons tout d’abord des missions définies par la loi, réalisées sous la tutelle du ministère de la transition écologique. Nous surveillons la qualité de l’air, et déclenchons les dispositifs d’alerte adéquats pour protéger les populations. Ces missions réglementaires relèvent de l’intérêt général.
Notre seconde mission est l’accompagnement des membres issus des quatre collèges qui composent ATMO Grand Est. Nous les assistons dans l’élaboration et l’évaluation de leurs politiques et programmes ayant un impact sur la qualité de l’air et les changements climatiques.
Enfin, pour avoir un réel impact opérationnel, nous allons au contact des citoyens. À travers différents médias, nos réseaux sociaux, ou directement sur le terrain lors de manifestations grand public ou de sensibilisations scolaires. Le contact est essentiel pour communiquer, comprendre, rendre visibles l’air et ses défis.
TexteATMO Grand Est se positionne comme le producteur de données air-climat-énergie de la région et comme un opérateur d’accompagnement. Notre expertise doit être traduite pour devenir opérable, et utile à l’action. Nos données et nos outils de modélisation, d’évaluation et de prospective existent pour faciliter les prises de décision. C’est ce qui est attendu des ASQAA.
EK : Territoires industriels, agricoles, urbains, zones de montagne... Les territoires du Grand Est sont diversifiés et les défis et problématiques de qualité de l’air le sont tout autant. Nous les partageons avec les autres régions françaises. C’est donc naturellement que nous travaillons main dans la main avec le reste des associations de la Fédération Atmo France dans nos études exploratoires et dans le développement de nos outils de communication ou d’expertise.
De plus, le Grand Est est un territoire européen par excellence, la première région transfrontalière de France. C’est une richesse qui s’accompagne d’enjeux particuliers pour la qualité de l’air parce que nos voisins possèdent également une forte empreinte industrielle. C’est pour cela que les équipes d’ATMO Grand Est mènent des projets transfrontaliers et européens depuis les années 1990.
Découvrez le rapport d'activité 2022
Adhérents d'ATMO Grand Est
La clé de la réussite de la surveillance de la qualité de l'air repose sur l'implication et la concertation de tous les acteurs du territoire. Retrouvez les centaines d…
