Classé cancérogène avéré par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le 1,3-butadiène est un composé organique volatil (COV) utilisé dans l’industrie chimique, notamment pour la fabrication de caoutchoucs et de résines. Il peut aussi être émis par les véhicules motorisés et les raffineries. Depuis 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) recommande sa surveillance, bien qu’il ne fasse pas encore l’objet d’une réglementation spécifique dans l’air ambiant.
Surveillance du 1,3-Butadiène à Strasbourg en 2024

Publié le 17 juin 2025
Un polluant cancérogène sous surveillance
Des émissions en forte baisse dans le Grand Est
Selon les données d’ATMO Grand Est, les émissions de 1,3-butadiène ont diminué de 94 % entre 1990 et 2022. En 2022, le transport routier restait la première source (44 %), suivi de l’industrie (23 %) et de l’agriculture (15 %). Cette tendance à la baisse est confirmée par les mesures historiques menées dans 17 communes de la région depuis 2002.
Une campagne de mesure le long de l’A35 à Strasbourg
En 2024, les efforts de surveillance se sont concentrés sur Strasbourg, le long de l’autoroute A35, qui accueille plus de 150 000 véhicules par jour. Une série de prélèvements actifs a été réalisée entre mars et décembre, à raison de quatre campagnes de 4 jours par trimestre. Cette stratégie visait à évaluer une éventuelle influence du trafic routier sur les concentrations locales de 1,3-butadiène.
Résultats : une concentration très faible, sans dépassement
Les résultats sont rassurants : la moyenne annuelle de 1,3-butadiène mesurée sur le site « Strasbourg A35 – Remparts » est de 0,11 µg/m³, soit bien en dessous de la valeur toxicologique de référence de l’ANSES fixée à 2 µg/m³. La concentration maximale sur un prélèvement de 4 jours a été relevée en mars 2024, avec 0,18 µg/m³, toujours très loin du seuil d’alerte à soit moins de 10% de la valeur sanitaire.
Sur les 15 prélèvements valides effectués en 2024, 13 étaient en dessous de la limite de quantification analytique. Ces résultats montrent une très faible influence du trafic routier sur les niveaux de 1,3-butadiène dans cette zone urbaine densément circulée.
Et après ? Direction Metz-Thionville
En 2025, ATMO Grand Est poursuit cette surveillance sur le secteur de Metz, en s’intéressant à un axe routier également très fréquenté, la D603. La même méthodologie sera appliquée pour permettre une comparaison cohérente entre territoires.
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Evaluation du 1,3 Butadiène sur la région Grand Est

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