Transition énergétique du Grand Est : le point sur les objectifs 2030

observatoire

Publié le 11 janvier 2024

Les émissions de gaz à effet de serre du Grand Est sont en baisse.

Toutefois, les efforts actuels ne semblent pas suffisants pour atteindre l'objectif régional de -77 % à l'horizon 2050. ATMO Grand Est présente les chiffres clés de son Observatoire régional Climat Air Énergie pour rappeler la place incontournable de la sobriété énergétique dans la course contre les dérèglements climatiques.

La baisse des émissions de gaz à effet de serre freinée...

Depuis 1990, année de référence dans l'observation des dérèglements climatiques, les émissions de GES du Grand Est ont baissé de 49 %. Le graphique ci-dessous illustre deux tendances entre 1990 et 2021. La dynamique globale est positive, mais masque une réalité plus mitigée. 

  1. Jusqu'en 2014, les émissions GES baissent d'environ 2,4 % par an. Cela s'explique notamment par la fermeture d'usines et l'amélioration des procédés industriels.
  2.  À partir de 2014 cependant, cette baisse ralentit et devient deux fois moins importante. Avec seulement -1,2 % par an, la trajectoire actuelle nous permet tout juste d'atteindre l'objectif 2030 de la Région Grand Est fixé à -54 %. 

Cela veut dire que nous devons fournir des efforts supplémentaires en matière de décarbonation et de sobriété énergétique pour atteindre l'objectif régional à 2050 de -77% d’émissions de gaz à effet de serre.

Zoom sur les objectifs - émissions de GES (référence 1990)

-
 49
%
PROGRESSION 2021
-
 54
%
OBJECTIF 2030
-
 77
%
OBJECTIF 2050

... par une consommation d'énergie stable, voire en hausse.

Les gaz à effet de serre sont fortement liés à la consommation d'énergies fossiles. Dans le Grand Est, ces dernières sont responsables de 68 % des émissions mesurées pendant l'année 2021. Or, cette consommation d'énergie carbonée n'a diminué que de 10 % depuis 2012, grâce au développement des énergies renouvelables qui représentent plus du quart de la consommation énergétique régionale.

Toutefois, substituer avec des énergies renouvelables n'est pas la seule réponse : diminuer la quantité d'énergie consommée en est une autre. Or, après une baisse en 2020, année pendant laquelle la consommation a significativement baissé avec la crise sanitaire, la consommation d’énergie finale* est quant à elle repartie à la hausse en 2021 pour venir dépasser les niveaux de 2018 et 2019 (années légèrement plus chaudes). Actuellement, le Grand Est n’est parvenu à réduire sa consommation d’énergie que de 4 % depuis 2012. Un résultat bien loin de l’objectif de 29 % fixé à l’horizon 2030. 
 
*Energie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe, électricité au foyer, etc.) (INSEE).

Zoom sur les objectifs - consommation énergétique finale (référence 2012)

-
 4
%
PROGRESSION 2021
-
 29
%
OBJECTIF 2030
-
 55
%
OBJECTIF 2050
observatoire


L'industrie, le résidentiel et les transports, trio de tête des secteurs énergivores.

La consommation d'énergie finale par secteur en 2021 se décline dans l'ordre suivant :

  • l’industrie (32 %),
  • le résidentiel (28 %),
  • les transports (25 %),
  • le tertiaire (12 %),
  • l’agriculture (3 %)
  • les autres transports (1 %).

C’est naturellement sur ces thématiques que travaillent les acteurs régionaux dans le cadre de la planification écologique Grand Est Région Verte pour décarboner les process, diminuer la consommation d’énergies fossiles et atteindre les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre.

En savoir plus

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