Les pollens et moi

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Pollen
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Les niveaux de pollens

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Les bulletins hebdomadaires de vigilance aérobiologique 

Durant la période des mesures, soit de février à septembre, un bulletin est établi chaque vendredi reprenant l’ensemble des indices issus des capteurs de la région ainsi que les informations transmises par la veille phénologique réalisée sur les différents polliniers.

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Les observations polliniers

Les observations issues des polliniers sont consignées dans une dataviz spécifique qui permet de suivre le stade phénologique des espèces à surveiller.

Celles du réseau citoyen d'observateurs des plantes à pollen allergisant sont également disponibles

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La prévisions cartographiées des niveaux de pollens

En complément de la veille aérobiologique et de la veille phénologique, ATMO Grand Est produit quotidiennement des cartographies de prévision des niveaux de pollens (grains/m3) sur la région pour les trois prochains jours. Ces prévisions portent à ce jour sur 5 taxons : aulne, graminées, bouleau, ambroisie, armoise. Développée dans le cadre du projet INTERpollens, cette chaine de modélisation s’appuie sur une correction statistique des données issues des modèles du programme européen COPERNICUS.

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Le risque allergo-pollinique

Les résultats des comptages, associés aux observations cliniques des allergoloques et phénologiques (observation des plantes sur le terrain), permettent ensuite au RNSA d’établir une prévision pour la semaine suivante, sous forme d’un indice appelé Risque Allergique lié à l'Exposition aux Pollens (RAEP). Basé sur une échelle de 0 (nul) à 3 (élevé), cet indice caractérise de manière simple et globale le risque encouru par les personnes allergiques et leur permet de prendre les dispositions nécessaires.

Qu'est-ce qu'un pollen ?

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Toutes les espèces végétales qui produisent des fleurs, si petites soient-elles, produisent du pollen. Le pollen est un élément reproducteur microscopique produit par les organes mâles des plantes. La taille de ce minuscule grain, de forme plus ou moins ovoïde, varie de 3 µm (myosotis) jusqu’à 200 µm (courge), ce qui ne permet pas de le déceler à l'œil nu. La forme des grains de pollen et ses ornements sont caractéristiques de la plante qui les a produits et permettent ainsi de les identifier.

Comment s’opère la surveillance des pollens ?

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Mesure par capteur

L’estimation des concentrations atmosphériques de pollens se fait grâce à des capteurs de type volumétrique. Le principe est basé sur l’aspiration d’un volume d’air connu, avec impaction des particules (notamment grains de pollens et spores) sur une bande adhésive.

L’air est aspiré selon un débit de 10 litres d’air par minute, correspondant à une respiration humaine moyenne, et entre dans l’appareil. Les grains de pollen contenus dans l’air sont alors projetés sur une bande transparente adhésive placée sur un tambour. Ce dernier, entraîné par un système d’horlogerie, effectue un tour complet en une semaine. Après 7 jours dans le capteur, le tambour est récupéré pour analyse au sein d’ATMO Grand Est

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Comptage des grains

La bande adhésive, alors impactée par les pollens, est découpée et montée en 7 lames correspondant aux 7 jours de la semaine pour l’observation microscopique. Les lames sont préparées à l’aide d’une solution colorée, qui confère un aspect coloré aux pollens.

Les pollens sont ensuite identifiés et comptés à l’aide d’un microscope, suivant un protocole établi par le RNSA. Chaque espèce a sa période de floraison et chaque pollen a ses propres caractéristiques morphologiques. Selon les plantes, les analyses polliniques permettent d’identifier les pollens au genre ou à la famille.

Grains pollens microscope
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Veille phénologique

La veille phénologique consiste en l'étude de l'apparition d'événements périodiques dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat. En botanique, les évènements périodiques sont la floraison, la feuillaison, la pollinisation, la fructification et la coloration des feuilles des végétaux.

La veille phénologique des plantes émettant un pollen allergisant a été mise en place dans le Jardin botanique Jean-Marie PELT à Villers-lès-Nancy (54600) en 2014. Elle consiste en l'étude de la croissance, du développement, de leur date de début et de fin de libération du pollen de 25 plantes émettant un pollen allergisant.

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Réseau Pollin'Air

Le réseau Pollin'air a vu le jour en juillet 2016 sur le territoire lorrain, piloté par ATMO Grand Est en coopération avec différents partenaires ayant des domaines d’expertise complémentaires : Observatoire  Régional de Santé (ORS) Grand Est, Laboratoire d’Hydrologie et Climatologie Médicales, Jardin botanique Jean-Marie Pelt, Agence Régionale de Sante (ARS) Grand Est, Unions Régionales des Professionnels de santé (URPS) pharmaciens Grand Est, Réseau National de Surveillance Aérologique (RNSA) et Métropole du Grand Nancy.

Réseau citoyen d'observateurs des plantes à pollen allergisant, Pollin’air a pour objectif de permettre aux personnes allergiques d'être prévenues de l'émission des pollens allergisants en temps réel et de manière géolocalisée.

Les acteurs de la surveillance aérobiologique dans le Grand Est

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Depuis de nombreuses années, des acteurs s’engagent et se mobilisent sans faille auprès d’ATMO Grand Est pour assurer la surveillance des pollens dans la région.

Accueil des capteurs, relevés des supports de prélèvements et comptes polliniques

Coordination de la surveillance des pollens dans le Grand Est

  • RNSA

Création, suivi du dispositif Pollin’air et gestion des pollinier

  • Conservatoire et Jardin botanique de Nancy
  • URPS
  • Université de Lorraine
  • ORS Grand Est
  • ARS

Financement

  • Agence Régionale de Santé dans le cadre du PRSE Grand Est (Programme Régional Santé Environnement)

Lutter contre l'ambroisie

  • FREDON
Préfecture du Grand Est - ARS - Région Grand Est

Calendrier pollinique

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Pour un même pollen, le démarrage, la fin et la durée de la saison pollinique peuvent varier d’un lieu à un autre mais aussi d’une année sur l’autre. Aussi, les données issues des comptes polliniques permettent au RNSA d’élaborer des calendriers de risque allergique pour un site et une année donnée. Ce type de calendrier récapitule le niveau de risque allergique estimé par les comptes et caractérise ainsi la saison pollinique par l’information relative à l’intensité et la durée des pics de pollinisation.

Comment le pollen est-il transporté ?

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Les conditions météorologiques jouent un rôle déterminant : elles interviennent dans le déclenchement de la pollinisation, la quantité de pollen produit et le transport des grains dans l'air. Ceux-ci sont transportés selon deux moyens :

  • Le vent, pour les plantes « anémophiles » : Véhiculés par l’air, la distance que les grains de pollen peuvent parcourir est d’autant plus grande que leur taille est petite. Les fleurs qui utilisent le vent sont généralement discrètes, ternes et sans odeur, comme un chaton de bouleau. Leur pollen est abondant dans l’atmosphère et souvent allergisant.

  • Les insectes, pour les plantes « entomophiles » : Les fleurs qui utilisent des insectes sont généralement voyantes et parfumées. Leur pollen est peu abondant dans l’atmosphère et peu allergisant.

 

Les effets des pollens sur la santé

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Les pollens jouent, dans certaines circonstances, le rôle d’allergènes, c’est-à-dire de substances provoquant une réaction immunitaire. En pénétrant dans les voies respiratoires des individus sensibles, ils provoquent des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères voire invalidantes : irritations et picotements du nez, rhinite, crises d’éternuements, conjonctivites, larmoiements… Les petits pollens, qui pénètrent jusque dans les bronches, peuvent provoquer des crises d’asthme : diminution du souffle, sifflements bronchiques ou encore toux persistante.

L’allergie au pollen, ou « pollinose », dépend de plusieurs facteurs :


  • La quantité de pollens dans l’air : plus elle est importante et plus une personne allergique risque de manifester une réaction ;
  • La sensibilité des individus : une personne peu allergique réagira si l’air contient une grande quantité de pollens alors qu’une personne très sensible manifestera une réaction avec peu de pollen.
  • Le potentiel allergisant de chaque plante : plus il est élevé, plus la quantité de pollen nécessaire à provoquer une réaction allergique est faible.
     

Interactions avec la pollution atmosphérique

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Dans certaines conditions, la pollution atmosphérique augmente le risque d’allergie aux pollens, soit en modifiant l’allergénicité des pollens, soit en fragilisant les voies respiratoires.

  • Action sur les grains de pollen : La présence de polluants tels que le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre ou l’ozone, fragilise la membrane externe des grains de pollen, qui contiennent de minuscules granules. Ces composants allergènes ont plus de facilité à sortir du grain et donc à entrer en contact avec les muqueuses
  • Action sur les voies respiratoires : Les polluants de l’air ont un caractère irritant qui fragilise les muqueuses respiratoires et les rendent plus sensibles et plus réactives. Leurs effets s’ajoutent alors à ceux de l’allergie pollinique. En particulier, les particules fines faciliteraient la sensibilisation des personnes prédisposées.

Surveillance spécifique de l’ambroisie

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Une espèce invasive

C’est une espèce reconnue en France comme envahissante. Elle fait partie de ce que l'on appelle couramment « les mauvaises herbes ».

L’ambroisie a été introduite en France au milieu du XIXe siècle, probablement par le biais de cargaison de semences agricoles en provenance des Etats Unis. Cette plante invasive s’installe sur des terrains nus et inoccupés ou encore dans des milieux ouverts peu ou pas enherbés, tels que les chantiers, les bords de chemins mais également dans les grandes cultures comme les champs de tournesols. Elle envahit surtout les plaines et les régions de basse altitude, poussant très vite et présentant une grande tolérance à la sécheresse. Les graines d’ambroisie peuvent rester viables plus de dix ans dans le sol, ce qui rend la gestion de cette plante très délicate.

Plutôt présente dans le sud-est de la France, elle semble désormais progresser vers d’autres régions. Les gels précoces du début de l’automne qui permettaient d’empêcher son extension tendent à disparaitre et ce phénomène favorise désormais l’arrivée de l’ambroisie vers les régions plus au nord de la France dont notamment le Grand Est.

Ambroisie
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5 grains de pollens d’ambroisie dans l’air suffisent à provoquer des symptômes allergiques.


A la fin de l’été, les pollens d’ambroisie peuvent provoquer des allergies gênantes, parfois graves :

  • Rhinite
  • Conjonctivite 
  • Trachéite 
  • Asthme 
  • Urticaire ou eczéma (plus rare) 

Les symptômes sont d'autant plus prononcés que le taux de pollens? dans l'air est élevé.

Un décret d’avril 2017 renforce la lutte contre l’ambroisie et détermine les mesures pour prévenir son apparition et lutter contre sa prolifération.
En Grand Est, chaque département est couvert par un arrêté préfectoral de lutte.

Les collectivités territoriales peuvent participer à la mise en œuvre des mesures définies par le préfet, notamment en désignant un ou plusieurs référents territoriaux dont le rôle est, en particulier, de repérer la présence de ces espèces, de prendre part à leur surveillance et d’informer les personnes concernées des mesures de lutte pouvant être appliquées sur leurs terrains.

Chaque particulier ou chaque entreprise privée est susceptible d’être concerné pour mettre en œuvre des mesures permettant de lutter contre cette infestation (arrachage de pieds d’ambroisie, etc.). Agir contre l'expansion de cette plante est donc un enjeu majeur de santé publique qui requiert l'implication de tous.