Co-financé par le programme Interreg VI Rhin Supérieur de l’Union européenne, notre projet Atmo-Rhena PLUS a pour mission de fournir des indicateurs de suivis chiffrés et harmonisés afin d’encourager les décideurs politiques du Rhin supérieur à agir de concert dans la lutte contre les dérèglements climatiques et la pollution atmosphérique. Les équipes des régions frontalières travaillent sur trois volets complémentaires et co-dépendants : la qualité de l’air, les gaz à effet de serre et l’énergie.
Le projet en 30 secondes
Les données air-climat-énergie du Rhin supérieur
Désormais à mi-parcours depuis le lancement du projet en avril 2023, Atmo-Rhena PLUS a présenté ses premiers résultats aux partenaires et bénéficiaires du projet lors de son colloque intermédiaire le 16 mai dernier. Au programme : les inventaires transfrontaliers énergie, gaz à effet de serre et pollution de l’air de la région transfrontalière. L’occasion pour tous les participants (collectivités, industriels, associations et citoyens) de recueillir des données comparables entre les territoires français, allemands et suisses.
Le colloque intermédiaire a également dévoilé les premières brochures portant sur les concentrations d’ammoniac et de black carbon dans le Rhin supérieur. Ces supports disponibles en libre accès sont le résultat des travaux de recherches et de mise en commun entre les réseaux d’acteurs.
Zoom sur le volet communication scientifique du projet
Pollution de l’air, gaz à effet de serre, dérèglements climatiques, transition écologique et coopération européenne forment un ensemble complexe à vulgariser. Pourtant, c’est bien un des objectifs du projet Atmo-Rhena PLUS : fournir des livrables clés en main aux décideurs pour nourrir des politiques publiques ambitieuses et cohérentes.
Pour y parvenir, les équipes développent une collection de brochures sur les thématiques centrales du projet qui admettent des impacts systémiques sur la santé, la biodiversité, l’agriculture…
Synthétiques et bilingues ces brochures ont un objectif : présenter la mise en commun des données et des connaissances pour la région du Rhin supérieur. Elles sont pensées comme un moyen d’attirer l’attention sur les enjeux transfrontaliers et d’alimenter les débats lors de la construction des politiques publiques.
Les données de concentration d’ammoniac et de black carbon déjà disponibles
Ces deux premières brochures présentent les concentrations de deux polluants atmosphériques encore non-réglementés :
- L’ammoniac (NH3) est un composé gazeux dans l’atmosphère. A très fortes concentrations, ce gaz devient irritant pour les voies respiratoires et les yeux. Aux concentrations habituellement rencontrées en air ambiant ses effets sanitaires directs sont faibles, à la différence des effets environnementaux engendrés. Mais l’ammoniac réagit avec d’autres substances présentes dans l’atmosphère pour former des particules fines secondaires. En Europe, l’ammoniac est finalement responsable de 50% des PM2,5 d’après une étude réalisée en 2022 (Wyer K. E. et al, Ammonia emissions from agriculture and their contribution to fine particulate matter: A review of implications for human health, Journal of Environmental Management, 2022, https://doi.org/10.1016/j.jenvman.2022.116285). Ces particules fines présentes toute l’année sont un enjeu sanitaire majeur.
- Le black carbon est un composé des particules, constitué uniquement d’atomes de carbone. Il représente 5 à 15% de la masse des particules fines PM2,5 (Béatrice FERVERS, Etat des connaissances sur l'impact du black carbon sur la santé, 2024). Le black carbon est émis par la combustion incomplète de carburant, diesel principalement, et de la biomasse. Dans le Rhin supérieur, le transport routier et le secteur résidentiel (chauffage au bois) sont donc les sources majoritaires. Cette part carbonée des particules est un indicateur sanitaire plus précis que la mesure globale des particules fines PM2,5.
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