Le radon, ce danger invisible

Il constitue la deuxième cause de mortalité par cancer du poumon après le tabac. Ce gaz naturel radioactif, incolore et inodore est présent surtout dans les sous-sol granitiques et volcaniques, notamment en Bretagne, Vosges, Centre de la France, Corse, Rhône-Alpes. Produit dans l’écorce terrestre, il est un descendant de l’uranium.

Il a tendance à s’accumuler dans les espaces clos ce qui, sous l’effet de la chaleur, conduit à une dilatation de l’air et favorise l’entrée du radon (par aspiration) depuis les parties basses des bâtiments.

Il peut être nocif pour la santé, c'est pourquoi il est important de contrôler la présence de radon chez soi.

ATMO Grand Est, association disposant des deux niveaux d'agrément pour la mesure du radon.

Le radon est reconnu cancérogène certain (groupe 1) par le CIRC pour les poumons depuis 1987. En France le radon est la 2ème cause de cancer du poumon après le tabac. Le risque est d’autant plus grand que l’exposition est longue et les concentrations élevées. Ce risque augmente pour les fumeurs et peut être multiplié par 20.

Depuis le sous-sol, le radon remonte à la surface par les galeries souterraines et les pores du sol, puis, entre dans les bâtiments par les différents défauts d'étanchéité (passages de canalisation, fissures dans les dalles, joints non étanches, …).

Des concentrations élevées peuvent alors être observées et présenter un risque pour la santé des occupants du logement.

La mesure du radon peut être réalisée directement par l’occupant en se procurant des dosimètres. Il est alors nécessaire de disposer les dosimètres pendant deux mois au moins durant la période hivernale (entre mi-septembre et fin avril) et de ne pas modifier les habitudes d’occupation des lieux pendant la période de mesure. 

La mesure du radon n’est pas obligatoire dans l’habitat privatif. Toutefois, depuis peu, les futurs acquéreurs ou locataires d’un bien disposent d’une information sur le potentiel radon de la commune dans laquelle ce bien est situé.

Dans les établissements recevant du public et pour les communes situées en zone 3 en potentiel radon, des mesures obligatoires doivent être réalisées. Pour cela, des organismes disposant d’un agrément délivré par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) doivent intervenir. Il existe deux niveaux d’agrément : pour les mesures dites de dépistage (N1A) et pour les investigations complémentaires (N2).

En France, depuis le 15 septembre 2019, ATMO Grand Est est la seule association qui dispose des  deux  niveaux d'agrément  pour la mesure du radon.