Exemple d'amélioration d'un processus industriel

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Publié le 8 novembre 2022

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La transition écologique est au cœur de toutes les attentions. Elle implique des investissements pour de nouveaux modes de production. Plusieurs sites industriels sont en mutation dans le Grand Est. En Meurthe et Moselle, le site de Vicat, dont ATMO Grand Est participe au suivi industriel, est en train de modifier son process. Son objectif ? Remplacer une partie du clinker par de l’argile, un nouveau process moins émetteur de CO₂ lors de la fabrication du ciment.

Zoom sur le projet Argilor

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La production de clinker est la composante la plus émettrice de CO2 lors de la production de ciment.  

Avec le projet Argilor, le groupe Vicat investit dans des nouvelles capacités de production d’argiles activées qui seront utilisées en substitution partielle du clinker Portland (produit semi-fini du ciment, concentrant le CO2), afin de produire des ciments bas-carbone. Ce projet, lauréat du plan France Relance, s’inscrit dans les objectifs du Groupe qui vise la neutralité carbone sur sa chaine de valeur d’ici 2050. 

Sur le site, cette nouvelle installation de production d’argiles activées sera alimentée par des CSR. Le projet ARGILOR permettra à terme de réduire les émissions de CO2 du site de Xeuilley d’environ 48 000 tonnes chaque année, soit une réduction d’environ 16% au niveau du site, un gain électrique de 3 GWh/an et un gain thermique de 29 GWh/an.   

Des concentrations dans la moyenne du Grand Est

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Le suivi du site industriel VICAT par ATMO Grand Est a débuté historiquement en 1996. Il est effectué par l'une de nos stations fixes localisée à Frolois qui surveille les concentrations en particules (PM10) et en dioxyde de soufre (SO₂). 

Les concentrations observées y sont similaires à celles d’autres stations du département de la Meurthe et Moselle. Leur évolution dans le temps suit également les tendances observées sur la majorité des sites de fond dans le Grand Est. En particulier à Frolois, on observe que la concentration moyenne annuelle de PM10 a diminué de près de 40 % sur la période 2010-2021. Depuis 2017, cette valeur est relativement stable et bien qu’encore supérieure au seuil recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2021, elle en est proche.  

La concentration moyenne journalière en PM10 est un autre indicateur de qualité de l’air faisant l’objet d’un seuil réglementaire. Ces moyennes ne doivent pas dépasser 50 µg/m³ plus de 35 jours par an. A Frolois, depuis 2017, le nombre de jours où les concentrations de PM10 dépassent 50 µg/m³ a toujours été inférieur à 10, et du même ordre de grandeur que sur les autres stations de Meurthe et Moselle. Les concentrations de PM10 mesurées sont donc en moyenne journalière ou en moyenne annuelle inférieures aux seuils réglementaires. Leurs niveaux et leurs évolutions reflètent davantage les concentrations de fond régionales qu’une influence directe de l’usine Vicat sur la qualité de l’air à Frolois.  

Enfin, en moyenne annuelle, les concentrations de dioxyde de soufre sont comprises entre 1 et 2 µg/m³ depuis 2008, alors que l’objectif de qualité de l’air est à 50 µg/m³. Les deux valeurs limites réglementaires (125 µg/m³ en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 3 jours par an et 350 µg/m³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 24h/an) n’ont pas été atteintes depuis 2017. Comme pour les PM10, les mesures réalisées n'indiquent pas d’influence directe et significative de l’usine sur la qualité de l’air à la station de Frolois.  

Les mesures à la station d’ATMO Grand Est de Frolois continuent. Elles permettront de comparer la qualité de l’air avant et après la mise en œuvre des nouveaux process, qui ont pour objectif une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre.

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Les données de la station de Frolois
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Les données de la station de Frolois

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